SPM et TDPM
SPM et TDPM, ça veut juste dire Syndrome Prémenstruel et Trouble Dysphorique Prémenstruel
Le premier, tout le monde le connait. Entre 70 et 90% des femmes le vivraient de façon légère, jusqu’à 40% avec des symptômes incapacitants sur les plans physique ou mental.
Pour rappel, il s’agit de symptômes observés en fin de cycle hormonal chez la femme (fatigue, ballonnements, troubles de l’humeur, douleurs abdominales, tensions mammaires) et qui trouvent leur résolution dans le déclenchement des menstruations.
Le deuxième (le TDPM) c’est comme le premier, mais avec une dimension psychologique très marquée, notamment par une labilité émotionnelle plus importante et des symptômes dépressifs impactant fortement la vie
professionnelle et les relations interpersonnelles.
Il est répertorié dans Le Manuel diagnostic et statistique des troubles mentaux 5e édition (DSM-V) comme trouble
psychiatrique.
Il existe des grilles d’évaluation des symptômes du SPM et du TDPM, mais le diagnostic se fait toujours sur de l’auto-évaluation et après diagnostic différentiel éliminant toute autre cause des symptômes, puisqu’aucune imagerie et aucun examen biologique ne permettent aujourd’hui de l’identifier. Ce qui ne rend pas son étude facile.
Donc non, ce n’est pas dans la tête, pas des excuses, pas de la fainéantise, mais ce n’est pas « normal » pour autant.
La question que je me suis posée en premier, c’est est-ce qu’on y est pour quelque chose ?
Ce premier article s’intéressera donc à l’étiologie et aux facteurs aggravants des troubles prémenstruels.
Les causes -version très résumée
Ça va être vite réglé : c’est hormonal, mais on n’a pas encore tout compris.
Les traitements progestatifs et la modulation des œstrogènes n’ont pas donné de résultats cliniques
extraordinaires bien que les œstrogènes aient visiblement un lien avec la rétention d’eau et que le passage des hormones sexuelles à travers la barrière encéphalique impacte le système sérotoninergique.
Le problème qui se rajoute, c’est qu’il y a plusieurs facteurs aggravants qui ne semblent pas avoir de rapport avec cette étiologie.
Les facteurs aggravants :
– La sédentarité
– Le stress
– Le manque de sommeil
– Une alimentation riche en cholestérol
– Une alimentation très transformée de type « western diet »
– La consommation d’alcool
– La consommation de café (mais avis mitigés)
Conclusion
Avoir une bonne hygiène de vie est capital dans la gestion de ces troubles, une pratique sport santé, des
méthodes de gestion du stress voire une approche psychothérapeutique, une alimentation plus traditionnelle
équilibrée avec des acides gras insaturés (type alimentation méditerranéenne bien que celle-ci n’ait pas été
spécifiquement étudiée) constituent le traitement de première intention.
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