Quand l’alimentation et le corps deviennent des sources de tension… même dans la performance.
Dans l’univers sportif, les troubles du comportement alimentaire sont souvent minimisés ou masqués par l’exigence de performance, le contrôle du poids ou la recherche de discipline. Pourtant, les TCA sont bien présents chez les sportifs, tous niveaux confondus, parfois dès les premières phases de progression, souvent aggravés par un discours ambiant valorisant la restriction, la minceur ou le fameux « poids de forme ».
Et si ce qui vous empêche d’avancer aujourd’hui… c’était cette relation difficile avec l’alimentation, le corps, et le besoin de contrôle ?
Comprendre les TCA dans un contexte sportif
Vous ressentez une pression à perdre du poids pour améliorer vos performances, mais sans y parvenir durablement.
Vous êtes obsédé(e) par ce que vous mangez, ou culpabilisez dès que vous « déviez » de vos règles alimentaires.
Vous anticipez les sorties entre amis ou les repas en famille avec angoisse.
Vous compensez vos écarts par du sport ou de la restriction.
Vous avez déjà suivi plusieurs régimes, mais vous ne vous sentez jamais vraiment « bien dans votre corps ».
Ces comportements ne relèvent pas d’un simple manque de volonté. Ils traduisent souvent une souffrance sous-jacente qui mérite d’être écoutée, comprise et accompagnée.
Trouble alimentaire = trouble visible ?
Pas forcément.
Les TCA ne se résument pas à l’anorexie, la boulimie ou l’hyperphagie boulimique, bien que ce soient les formes cliniques les plus connues et définies.
De nombreuses personnes souffrent de troubles subcliniques, c’est-à-dire de comportements troublés vis-à-vis de l’alimentation, sans forcément « cocher toutes les cases » d’un diagnostic officiel.
Or, dès lors que votre alimentation impacte votre bien-être physique, psychologique ou social, il est légitime et important de se faire accompagner.
Pourquoi le sport peut favoriser ou entretenir les TCA
Le sport n’est pas la cause des TCA, mais il peut devenir un terrain propice à leur développement :
Disciplines à catégorie de poids (sports de combat, aviron, etc.) : pression constante pour « rentrer dans la catégorie ».
Sports esthétiques (danse, gymnastique, patinage) : contrôle accru de l’image corporelle.
Rapport poids/puissance (course à pied, cyclisme, triathlon) : tentation de mincir pour optimiser les performances.
Culture de la performance : où le contrôle du corps est souvent confondu avec maîtrise de soi et réussite.
Par ailleurs, l’activité physique peut devenir une stratégie de compensation chez les personnes atteintes de boulimie ou d’anorexie restrictive.
Mais bien encadrée, l’activité physique peut aussi jouer un rôle positif dans la reconstruction : revalorisation de l’image corporelle, reconnection aux sensations, reprise de confiance en soi.
Un accompagnement pluridisciplinaire et individualisé
Il n’existe pas une seule façon de guérir.
Le suivi des TCA demande du temps, de la bienveillance et un travail en équipe.
Je travaille en lien avec des psychologues, psychiatres, médecins, kinés, psychomotriciens, enseignants en Activité Physique Adaptée (APA), selon les besoins de chaque personne.
Ce que nous mettons en place ensemble :
Identification de vos besoins réels, au-delà du TCA,
Démystification de la culture du contrôle alimentaire dans le sport,
Réconciliation avec votre corps et avec l’idée d’alimenter ce corps, même (et surtout) s’il est performant,
Soutien dans la mise en pause ou l’adaptation temporaire de l’activité physique si nécessaire,
Introduction de nouveaux repères alimentaires, émotionnels et corporels,
Progression vers une alimentation apaisée, choisie et non dictée par la peur.
Le rôle du diététicien dans le TCA du sportif
Le diététicien spécialisé dans les TCA et le sport n’impose pas un programme alimentaire figé. Il vous aide à :
Fixer des objectifs concrets et atteignables,
Travailler sur les peurs alimentaires (les « fear foods »),
Redonner du sens aux sensations corporelles (faim, satiété, plaisir),
Déconstruire les pensées alimentaires rigides,
Faire évoluer la relation au corps et au regard porté sur lui,
Choisir une alimentation durable, alignée avec vos valeurs, et non une liste de règles à suivre.
Reprendre le pouvoir sur votre alimentation… et sur votre parcours sportif
Vous pouvez faire du sport sans culpabilité.
Vous pouvez bien manger sans excès de contrôle.
Vous pouvez retrouver une performance construite sur le plaisir, la constance, et non la privation